Tablier au grade d’apprenti
Tablier au grade d’apprenti, N°Inv. 813.b.10
Le tablier a appartenu à l’un des membres de la franc-maçonnerie, organisation apparue au 18e siècle ayant pour objectif d’aider au progrès de l’humanité.
La franc-maçonnerie lyonnaise du 19e siècle est réputée pour s’ouvrir à un large pan de la population. Elle recrute dans les classes moyennes, chez les artisans ou les ouvriers qualifiés habituellement tenus à l’écart. On note entre autre l’apparition de loges dans les faubourgs de Vaise ou de la Guillotière.
À l’intérieur de ces loges, lors des réunions appelées tenues, l’ancienneté et le grade des francs-maçons se distinguent par les tabliers, insignes et bijoux qu’ils portent.
On distingue trois degrés dans la structuration de base de la franc-maçonnerie : « l’apprenti », « le compagnon » et « le maître ». La réception du premier degré d’apprenti est sélective, tout comme l’admission dans les degrés suivants.
Plus on monte en grade, plus les décors s’enrichissent de symboles.
Le tablier d’apprenti est d’un blanc immaculé. Il représente la période, d’un ou deux ans, pendant laquelle le franc-maçon nouvellement initié écoute, et ne s’exprime pas. Il ne peut se rendre dans une autre loge sans être accompagné d’un maître.
Ce tablier, en peau, provient du don Édouard Vacheron, membre de la loge « Simplicité et Constance » en 1869 – il en deviendra « Vénérable » c’est-à-dire le plus haut grade –, connu notamment pour ses « Éphémérides des Loges Maçonniques de Lyon », éditées en 1875.