Cartes blanches passées du MHL
Carte blanche à Lionel Sabatté
Qui sait combien de fleurs ont dû tomber
Printemps 2019
Branche de mûrier refleurie de peaux mortes
L'art et le design textile s'invitent à Gadagne
Du 14 novembre au 9 décembre 2012
Installation éphémère du 13 au 19 novembre
Dans le cadre du Festival Labelsoie, Gadagne accueille une trentaine d’œuvres réalisées pour l’occasion par de jeunes designers et artistes textile. Ils investissent les salles d’exposition permanente, mettant en évidence les liens étroits qui existent entre le patrimoine, l’innovation et la création.
19 jeunes designers textiles formés l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon présentent des extraits de leurs projets de diplôme. Le DNAT design textile de l’ENSBA, est spécialisé dans la conception de motif. Cette formation conduit les étudiants à orienter leur production dans les domaines de la mode et du décoratif et à porter ces pratiques sur des terrains inédits.
Les étudiants qui préparent le Diplôme Supérieur d’arts appliqués créateur / concepteur textile présentent Une Chambre des Merveilles dans une série de 6 salles au décor exceptionnel du 17e siècle. Leur exposition est accompagnée d’une performance, Les attentats poétiques, le 22 novembre.
Rob'brack, création exceptionnelle de l’école Esmod avec le soutien des Soieries lyonnaises Cheval. Installation éphémère dans la cour de Gadagne du 13 au 19 novembre 2012.
Leurs productions ont été choisies pour leur résonance particulière avec les œuvres du musée d’histoire de Lyon ou du musée des marionnettes du monde.
Cette exposition est accompagnée d’une visite spéciale le 28 novembre à 15h par Carole Fromenty et Françoise Deau, professeurs à l’ENSBA, département Design Textile.
Motif et mobilier
Ce projet propose de l’ornement éphémère. S’inspirant de bas-relief, ces compléments de meuble
renouent avec l’histoire des styles, évoquant son riche patrimoine.
Salle 5, la vie au moyen-âge
- Apparat, maquettes prototypes / Élise Marchal, promo 2009
Motif et style
L’objet livre comme le tissu à motif résultent d’une opération commune : l’impression. Dans le
domaine de l’imprimé textile, les premières techniques d’impression ont généré des styles de motif
très spécifiques. Revisitant les formes et les techniques traditionnelles, les jeunes designers s’emparent de cet héritage.
Salle 6, Image de la ville à la Renaissance
- Toile de jouy, textiles dessin, broderie et inclusion / Aurélie Gilibert, promo 2011
- Furtif, textiles impression / Julia Tisserant, promo 2011
- Symboles, textiles impression / Jessica Baum, promo 2008
- Cluedo, papiers peints / Juliette Vergne, promo 2010
- Tradition, textiles impression / Rosa-Ly Chave, promo 2012
- Abysse, foulards impression / Sarah Amsellem, promo 2012
Salle 7, La ville à la Renaissance
- Chimère, papier peint, plaques d’impression, extraits papier et textiles impression / Marie-Anaïs Dumoux promo 2010
Motif et territoire
Les jeunes designers conçoivent leurs imprimés comme des géographies sensibles,
investissant différents niveaux de représentation : des strates géologiques aux codifications
de la carte.
Salle 10, La ville au 17e siècle
- Réseaux, textiles impression et broderie / Joanna Osmont, promo 2009
- Filiation, textiles impression et tressage / Sophie Marionnet, promo 2009
- Rococouche, maquette prototype et robe / Marlène Vion, promo 2012
- Carton-ville, textiles incrustation et broderie / M. Vion, promo 2012
- Strates, textile assemblage / M. Vion, promo 2012
- Constructions, textile et application adhésif / Adeline Molle, promo 2012
Motif et portrait
Genre artistique réputé, le portrait est moins courant dans les arts décoratifs. Son implantation sur
le textile ouvre des possibilités de modifications de l’apparence. Fil, broderie, couche et transparence
participent à la conception de doubles identitaires, propices à toutes les mutations.
Salle 12, la ville et le roi - 17e / 18e
- Pixel, textile impression et assemblage / J. Osmont, promo 2009
- Variations, textiles impression et broderie / J. Osmont, promo 2009
- Figures, textiles impression et broderie / Charlotte Combe, promo 2008
Motif et architecture
L’inspiration du motif évolue. À l’ornement végétal, principale source d’inspiration traditionnelle,
s’ajoute le paysage urbain, caractéristique de nos contextes quotidiens.
Salle 15, La ville au 18e
- Lego, maison maquette / Sarah Diruit, promo 2008
- Lego, textiles tissage / S. Diruit, promo 2008
- Zone pavillonnaire, textiles impression / S. Diruit, promo 2008
- Mirage, textile impression / Alice Folliet, promo 2009
- Archi-foulard, impression / A. Molle, promo 2012
- Archi-doute, textiles impression / A.Molle, promo 2012
- Structures, textiles impression / A. Molle, promo 2012
- Touris-tic, foulard impression / M. Vion, promo 2012
Motif décor et objet
Si le textile est l’application principale de cette formation au motif, certains projets étendent leur
exploration à d’autres supports ou détournent certaines techniques décoratives pour les amener sur
le terrain du textile.
Salle 16, la vie intellectuelle - 18e siècle
- Migration, bol prototype / R.-L.Chave, promo 2012
- Fuite, porcelaine transfert / R.-L. Chave, promo 2012
- Assemblage 1, plaques marqueterie / Fanny Grappe, promo 2010
- Assemblage 2, textiles impression / F. Grappe, promo 2010
- Incrustations, textiles et PVC / F. Grappe, promo 2010
- Marqueterie, robe et PVC / F. Grappe, promo 2010
Musée des marionnettes du monde
À la manière des marionnettes, nos vêtements ou accessoires peuvent devenir des compagnons
imaginaires, présents dans tous nos déplacements.
- Accessoires, sac et chaussures, vidéo / Héléna Guilloteau, promo 2010
- Dessiner, papiers peints / Camille Lassabe, promo 2009
- Couple, textile impression et broderie / Aurore Pelisson, promo 2009
- Enlacement, textile impression / A. Pelisson, promo 2009
- Tee-shirts, broderie prototypes / A. Gilibert, promo 2011
- Renard, lampe textile / J. Tisserant, promo 2011
La chambre des merveilles
Les étudiants designers du DSAA textile de La Martinière-Diderot sous la direction d’Annie Chaize et de Stéfanie Fragnon ont conçu des pièces de tête et d’épaules dans le cadre d’un workshop autour de la notion de luxe.
En mêlant approche plastique et savoir-faire techniques, ils ont interrogé la parure dans son actualité, de la subtilité à l’extravagance au moyen d’un matériau simple, le papier, ennobli par des mises en œuvre et traitements spécifiques.
Mouvance
Par Eléonore Riondet, Céline Landrieau, Madisson Robert, Margot Baffet.
Entre profusion et discrétion, visibilité et disparition, séduction et protection, la parure exprime
le paradoxe même du luxe dans son rapport entre mesure et démesure.
Portée, la structure induit une gestuelle lente et gracieuse. Elle dévoile certaines parties du corps
tout en le dissimulant ce qui lui confère une certaine élégance.
Équilibre instable
Par Marlène Meignan, Elise Speicher, Jeanne Hochberg, Séréna Moglia.
À travers le luxe, l’homme se lance dans une ascension perpétuelle vers l’excellence. Sur le modèle
de la tour de Babel, édifice en construction permanente, nous avons imaginé une parure architecturale
aux allures d’immenses échafaudages en déséquilibre, questionnant ainsi la démesure du luxe.
La sphère du luxe
Par Marion Parfait, Lise Lévêque, Céline Torres, Zoé Drault.
On y pénètre par l’entrée du raffinement. En s’y installant les tentations grandissent.
La surabondance prend place, fardeau à dissimuler
Phoenix
Par Balkis Embarek, Titouan Laloy, Clémence Rivière, Laura Mondaine, Pauline Huard.
Le luxe comme extrême : entre fascination et aliénation.
Haute-Voltige
Par Eusébie Fayard, Camille Degallaix, Lison Barbier, Laurie Cazot.
La poétique du luxe trouve son essence dans le travail d’exception propre à l’artisanat d’art.
De l’accumulation jaillit la légèreté et la transparence. Et dans ce délicat envol, le papier devient matière noble.
Snjor
Par Maïté Zaëgel, Florentin Bodet, Bertille Miallier, Alexia Schroeder, Marion Taupin.
L’artisanat de luxe privilégie les matières rares et naturelles afin de les sublimer. Mais la nature
à l’état brut n’est-elle pas déjà un luxe de beauté ? Un glacier au soleil n’est-il pas aussi beau qu’un diamant taillé ?
Rob'brack
Une robe géante rouge et grise suspendue dans la grande cour de Gadagne sur le modèle du robrack.
Dans le monde de la soie, le robrack est un dispositif de présentation des échantillons d’étoffe. L'idée d'ESMOD ? Élaborer une œuvre monumentale et collective sur le modèle du robrack.
Une robe géante pour faire participer l’ensemble de l'école donc. Par groupe de 5, les étudiants travaillent 2 mètres de tissus et réalisent des effets de matière.
Une fois l’ensemble des pièces réunies cela donnera un patchwork de tissus qui viendra habiller le bas de la robe.
Delphine Balley
Du 21 juin au 02 septembre 2012
Laissez-vous emmener dans l’univers dérangeant de Delphine Balley, emprunt d’humour et de dérision !
Le musée d’histoire de Lyon propose, pendant l’été, une série d’évènements liés à l’achèvement de la rénovation du Palais de Justice de Lyon. C’est dans ce contexte qu’il confie une carte blanche à l’artiste Delphine Balley. Delphine Balley travaille régulièrement avec le monde de la justice.
C’est grâce à Me Pierre Fronton, avocat au barreau de Lyon, très impliqué dans les liens tissés ou à tisser entre les mondes culturels, artistiques et de la justice, que les musées Gadagne ont rencontré le travail de cette artiste.
Diplômée de l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles, Delphine Balley reconstitue et théâtralise faits divers, scènes familiales, histoires vraies, avec un goût prononcé pour le détail et le motif.
Armée de son appareil photographique, Delphine Balley, navigue entre la chronique, le journalisme, la narration, le conte ou encore le cinéma.
De ses multiples influences (Vélasquez, Goya, Magritte, Ellroy, Giono, Kubrick), elle tire un regard particulier, reconstituant ainsi, par le truchement des cadrages, des lumières et des mises en scène, des tableaux aussi classiques que novateurs.
Ces saynètes, métaphores du quotidien, sont autant de huis-clos hors du temps, mêlant réalité et imaginaire fantastique.
Delphine Balley a choisi 6 de ses œuvres pour les intégrer dans le parcours permanent du musée d’histoire de Lyon. Son travail imprègne les salles du musée, en écho à l’histoire de la justice à Lyon qu’il raconte tout l’été.
- Sel (Série Théâtre de l’esprit, 2011) - salle 8
- Loirs (Série Théâtre de l’esprit, 2011) - salle 10
- Huîtres (SérieThéâtre de l’esprit, 2011) - salle 13
- La couture du milieu (Série Album de famille, chapitre 1) - salle 14
- Faire la jeune fille (Série Album de famille, chapitre 1) - salle 21
- Souliers (SérieThéâtre de l’esprit,2011) - salle 25
Chaque photographie est accompagnée par une histoire racontée l’avocat pénaliste Frédéric Doyez :
"Mon propos sera de projeter, sur ces images, une histoire compatible avec ce qu’inspire le lieu. C’est une proposition tirée ou non d’une histoire vraie et ce sera à celui qui regarde, qui écoute d’envisager si le récit est vrai ou mensonger. Le spectateur y croira ou n’y croira pas comme un juré dans un procès quand il écoute la version de celui qui se défend. Le crime a ceci de mystérieux que l’on n’est jamais vraiment certain de le connaître, que l’on n’arrive jamais vraiment à l’effacer et que quand on croit l’avoir compris, on peut être tiraillé par la crainte de s’être trompé."
Carte Simard-Laflamme
Du 25 novembre 2011 à avril 2012
L’artiste québécoise Carole Simard-Laflamme investit la salle du métier à tisser à la grande tire du musée d’histoire de Lyon. Son œuvre, Passage chez les dieux, a été créée pour Gadagne et s’inscrit dans le cadre du Festival Labelsoie, des canuts à la création contemporaine. Elle est ensuite exposée à la Cité internationale de la dentelle et de la mode, à Calais.
À l'instar des œuvres qu'elle compose, tous les aspects de l'humanité et de l'univers sont pour Carole Simard-Laflamme inextricablement tissés ou tressés.
Ses recherches sur les techniques textiles l'ont menée, entre autres, vers une réflexion sur la relation de l'homme avec son environnement ainsi que vers un désir de décloisonner les disciplines.
Elle associe, par exemple, la nature et le textile, le vêtement et l'architecture et la fibre, au sonore. Ses œuvres explorent les rapports enchevêtrés qui lient tissus, perception, intuition, identité, émotion, mémoire et poésie. Elles montrent la force de la présence textile dans l’art actuel comme élément d’appartenance, de fierté, d’engagement et de transmission.
Passage chez les dieux est une œuvre autonome mais qui développe un lien étroit avec trois de ses précédentes œuvres importantes : La robe du temps, La robe des Nations et La robe cathédrale. Toutes trois sont composées de 12 volets symbolisant 12 périodes de la vie menant de la naissance à la mort.
L’apothéose de ces 12 périodes de vie nous mène chez l’une des plus grandes divinités. Au-delà de la vie ; un temps d’arrêt s’impose ainsi chez Hermès, le messager des dieux. Il est, parmi les dieux grecs, le plus proche des hommes et le plus bienveillant. Il leur donne l’écriture, la danse, les poids et mesures, la flûte et la lyre. Passage chez les dieux devient une œuvre autonome.
Passage chez les dieux est composé de 1500 robes-semailles faites à partir de retailles de soie fabriquées à Lyon, par la Holding Textile Hermès. L’œuvre comprend 3 volets disposés en triangle, suspendus au-dessus d’un tapis de soie sur lequel les visiteurs sont invités à marcher au son de la musique de Claude Vivier.
16 carrés de soie, Invitation au Passage, guident le visiteur dès l’entrée des musées Gadagne vers l’œuvre Passage chez les dieux.
- Scénographie et lumières : Jean Tartaroli
- Environnement sonore, musique : Après la mort de Claude Vivier
Marie Denis
Du 9 décembre au 20 mars puis du 8 juin au 18 septembre 2011
Marie Denis est née en 1972 à Bourg-Saint-Andéol, en Ardèche. Après des études à L'École nationale des beaux-arts de Lyon, elle est pensionnaire à la Villa Médicis en 1999.
Ses installations, sculptures et objets, sont souvent conçus à partir de matériaux bruts ou détournés et s’ancrent sur les pratiques culturelles. Elle se plait à détourner les règles, repaires et savoir-faire pour les poétiser. Son travail artistique se situe harmonieusement entre l'universel et le quotidien.
« Ma pratique se nourrit de toutes les stimulations, les impressions vives, irrationnelles et concrètes de la vie, qui sont pour moi comme l’huître fait sa perle : Un accident qui produit un enchantement ».
Azul, Saluten Amazighe (berbère)
- Sculpture sous verres. 2 grands ensembles composés de 8 sous-verres, 256 plumes de paons rondes et 256 plumes sabres assemblées.
- Réalisation technique : Marie Denis, Marie Lereclus, Frédérique Gautron, entreprise Sarragala
Je vous invite à une apparition
Cette œuvre fait face aux visiteurs qui arrivent dans la cour Renaissance des musées Gadagne. Le décor est planté : une grande façade blanchie à la chaud surmontée de 6 loggias et d’une coursive.
Deux grands ensembles de sous-verre composés de 512 plumes de paons le regarde.
Ces plumes sont finement ajustées entre elles (plumes centrales et sabres, de celles qui parent les cotés de la roue du paon –il n’y en a que 2 par roues-) et rayonnent pour offrir un œil, un vortex architecturé de plumes.
Entre l’iris de l’œil et « le capteur de rêves » - où comme le voulait la tradition amérindienne, une architecture de fil tissée autour d’un anneau et prolongé de plumes aidait à distiller les rêves des cauchemars.
Les loggias de l’immense façade opèrent comme des paupières qui accueillent ici ces 2 cibles « plumesques ».
Le public découvre et interprète cette construction de plumes de paon en train de le regarder, devenant lui-même le 3ème œil de cette « sculpture oculaire » qui offre un champ perceptif de l’ordre du masque et renvoie à la figure.
(...) Marie Denis
Cécile Azoulay, Pendulum, 2009
- Lustre en bronze et cristal de Bohème, mécanisme de balancement - 120x70cm
- Réalisation technique : Art Project, Patrick Ferragne
Pendulum s'inscrit dans l'espace du musée comme pour en souligner la temporalité multiple. Le lustre se balance de droite à gauche de manière régulière, il marque un rythme, celui du musée, vitrine même du temps qui passe, du temps passé. A la manière d'un pendule d'horloge il souligne une temporalité propre dans son mouvement perpétuel.
Apparat se fondant en caméléon à son environnement, à l'architecture de la cour qui n'est ni espace intérieur ni tout à fait espace extérieur, il devient contre nature (celle de la fonction d'éclairage) processus de visualisation d'une durée.
Objet identifiable mais au mouvement inattendu, il invite à hypothèses, active de nouvelles interrogations.
Le physicien et astronome Galilée aurait observé à Pise un lustre dans la cathédrale qui lui donna les pistes de sa théorie sur l'isochronisme des oscillations pendulaires et la chute des corps. Pendulum rejoue cette légende contestée, la re-fabrique avec ses mécanismes contemporains, rétabli le lien de légende à histoire.
Cécile Azoulay