Primavera – Les 25 ans de l'ensemble Céladon
Dans l’Italie du Nord, durant le Quattrocento, le temps semble suspendu dans une bulle de raffinement, de délicatesse et de beauté, où semble régner un printemps sans fin. Les arts célèbrent avec ferveur la saison des amours. En peinture, avec les merveilles du Titien ou Arcimboldo, dans l’architecture, où le jardin devient partie intégrante des demeures, dans les vers de la poétesse Veronica Gambara, et dans la musique nouvelle qui fleurit à Florence, Ferrare ou Mantoue.
La douceur du climat rejoint celle des chansons composées pour les voix et quelques instruments. Leurs textes évoquent les tendres peines de l’attachement, les tourments de la jalousie ou l’allégresse des amours parfaites.
De ce répertoire, d’une grande poésie, l’ensemble Céladon compose un bouquet qui semble tout droit sorti du tableau de Botticelli. Les rythmes joyeux de la percussion, les accords sensibles du luth, mêlés aux sonorités suaves du clavicytherium et de la viole de gambe, se feront l’accompagnement subtil de la voix chatoyante de contre-ténor.