Former les filles et les garçons au travail : le cas de Lyon et de son bassin d’emploi, 19-20e siècles

Conférence en écho à l’exposition Qu’est-ce que tu fabriques ?. Par Marianne Thivend, maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches, Université Lumière Lyon 2 – LARHRA.

L’idée que l’école puisse former au travail fait lentement son chemin lors de la seconde moitié du 19^e siècle en France. Dans la plupart des grands centres urbains, cela explique le développement de cours et d’écoles visant à répondre aux besoins de formation technique de la main d’œuvre. Aux dynamiques d’abord locales, qu’elles émanent des villes, d’entreprises ou de syndicats, se greffe ensuite tout au long du 20^e siècle l’action de l’État pour organiser l’offre d’enseignement technique et professionnel.

Lyon forme alors un terrain fructueux pour observer cette construction entre local et national. De la Martinière à la SEPR, de l’école de tissage aux ateliers Boisard en passant par les cours Pitiot, l’offre lyonnaise sera approchée à l’aune des liens de concurrences et de complémentarités qui l’ont forgée, ainsi que des hiérarchies sociales et de genre qui l’ont structurée. Qui forme t-on à Lyon ? Comment ? Avec quels moyens ? Pour quels métiers et pour quelle efficacité ? Telles sont les questions auxquelles cette conférence vise à répondre.

Une conférence du cycle sur l’histoire de Lyon, pour les passionnés et les curieux. Un cycle organisé par Gadagne et André Pelletier, professeur émérite de l’université Lyon 2.

Photo : atelier de l’école Jeanne d’Arc (Lyon – Bellecombe), carte postale, début 20^e siècle - Fonds Dufier, collection musée d’histoire de Lyon – Gadagne